L’idée est de produire un environnement de programmation permettant d’extraire des données, elles-mêmes issues de l’augmentation de l’écriture symbolique contenue dans une partition. Pour ce faire, on propose un modèle d’écriture et de composition musicale dont on définit la correspondance avec un ensemble de valeurs pouvant être implémentées.
Plus précisément ce modèle consiste en la superposition des harmoniques et de leur inverse. On considère jusqu’à la 8ème harmonique des valeurs permettant une bijection avec une gamme de notes issues du mode mineur mélodique.
do - mi - sol - sib
et
ré - fa - lab - do
Ce qui donne:
do - ré - mi - fa - sol - lab - sib
Qui correspond bien à une gamme construite sur le 5ème degré du mode mineur mélodique.
En intonation juste nous savons que les 5ème et 7ème harmoniques sont chacune légèrement plus basse et donc leur inverse légèrement plus haute.
En Do nous aurons donc mi et sib légèrement plus bas ainsi que ré, lab légèrement plus haut.
Cette précision est généralisable aux 12 tons selon le cycle des quintes et permet donc de faire correspondre à des notes tempérées un ensemble défini de rapports plus précis selon le ton.
On remarque dans ce contexte, avec le choix précis qui a été fait, que ce qui pourrait être perçu comme la 9ème harmonique d’un ton sera en réalité perçu comme la 7ème harmonique inversée et réciproquement (ré dans le ton de Do, et sib)!
Les pièces pour piano de l’Extra-résonance ont été écrites dans ce sens. C’est-à-dire que l’on peut faire correspondre chaque note de la partition à son équivalent harmonique, ou inversement harmonique, selon le contexte de « ton », lequel doit être rendu explicite s’il ne l’est pas. Compte tenu de l’ambivalence qu’entretiennent les tierces et les septièmes avec le triton, on propose également d’étendre la relation à son équivalent au triton (c’est-à-dire transposé selon un rapport de racine de 2). On obtient alors deux complexes de valeurs rationnelles (les harmoniques et leurs inverses) échelonnés à la distance d’une valeur irrationnelle (le triton, racine de 2).
Cette méthode ou technique est très riche à des fins pédagogiques et l’on peut, il me semble, aisément enseigner la musique et la composition grâce à elle.
Elle se situe, de plus, en un point technique où l’informatique a toute sa place. Et permet d’envisager des développements extrêmement vastes.
Pour des raisons d’économie et de clarté les pièces de l’extra-résonance ont été conçues pour piano, mais la même technique peut bien-sûr servir à l’écriture instrumentale en général.